Cette légende urbaine voulant que l’on n’utilise que 10% de notre cerveau a la vie dure. Surtout qu’elle ne date pas d’hier. Au contraire, à l’ère victorienne, cette idée était déjà véhiculée. De nombreuses sources seraient à l’origine de ce mythe.
Le cerveau, ce mythe mystifié.
- Jean-Pierre Flourens, un des fondateurs des sciences cognitives modernes, voulait prouver la théorie du découpage du cerveau en régions ayant leurs propres fonctions. Ayant découvert une zone « non expliquée » à l’époque, il a supposé qu’elle n’était tout simplement pas utilisée.
- La théorie « de la réserve d’énergie » des psychologues de Harvard développée au travers d’une expérience mettant en scène un jeune garçon doté d’un QI situé entre 250 et 300 (ndla : Einstein avait 160). Ils l’ont confronté à un environnement de développement accéléré. Les chercheurs ont déclaré à la suite de cela que chacun avait un potentiel inexploité.
- Plus tard, de nombreuses revues scientifiques publieront des travaux de chercheurs qui, par manque d’informations à l’époque, en viendraient tous à cette même conclusion.
10% serait l’équivalent d’un cerveau de mouton.
Le cerveau à lui seul nous pompe 20% de nos ressources quotidiennes énergétiques. Cela serait un peu fort que cela ne soit QUE pour en utiliser une infime partie en retour. Mais plus frappant encore : au vu des maladies et autres accidents cérébraux, il est impensable que nous n’utilisions pas la totalité de cette masse.
Une simple lésion ayant des conséquences désastreuses, l’idée que l’on nous enlève 90% de notre cerveau est impensable. Plus qu’un légume, nous serions des « moutons » puisque ces braves bêtes ont l’intelligence de nos fameux 10%.
En fin de compte, si le cerveau est utilisé à 100%, c’est surtout qu’il n’est pas uniquement fait pour la réflexion. En vérité, il demeure le chef d’orchestre de notre corps. Si nous nous curons distraitement le nez en bavant devant une émission de télé-réalité, notre cerveau effectue simultanément de nombreuses tâches qui requièrent son plein potentiel.
Nous ne sommes donc pas des télépathes et autres télékinésistes en puissance. Il n’y aura donc pas non plus d’hégémonie d’une classe d’humains utilisant davantage.
Malheureusement, si on se sent con, nous n’avons plus d’excuse !
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